Archives quotidiennes : 24 Mai 2011

Après Barack Obama, Nicolas Sarkozy s’entoure des barons du Net international. 2 jours parisiens version e-G8, organisé par Maurice Levy (Publicis).

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 Internet: la première édition du e-G8 s’ouvre à Paris   

Internet :

la première édition du e-G8 s’ouvre

à Paris

24/05/11 à 07:06

http://tempsreel.nouvelobs.com/depeche/top-news/20110524.AFP2350/internet-la-premiere-edition-du-e-g8-s-ouvre-a-paris.html

Les géants de l'internet mondial se retrouvent mardi matin pour la première édition d'un "e-G8" consacré aux enjeux du numérique dont les débats, qui se tiennent jusqu'à mercredi soir, vont alimenter le sommet du G8 de Deauville (27-28 mai).
 (c) AfpLes géants de l’internet mondial se retrouvent mardi matin pour la première édition d’un « e-G8 » consacré aux enjeux du numérique dont les débats, qui se tiennent jusqu’à mercredi soir, vont alimenter le sommet du G8 de Deauville (27-28 mai). (c) Afp

Les géants de l’internet mondial se retrouvent mardi matin pour la première édition d’un « e-G8 » consacré aux enjeux du numérique dont les débats, qui se tiennent jusqu’à mercredi soir, vont alimenter le sommet du G8 de Deauville (27-28 mai).

C’est Maurice Lévy, PDG du groupe Publicis chargé par la présidence française d’organiser l’événement, qui accueillera les participants à 10H00 (8H00 GMT) au jardin des Tuileries, en plein coeur de la capitale française.

Le président de la République Nicolas Sarkozy prononcera dans la foulée le discours d’ouverture du Forum.

Facebook, Google, eBay ou encore Microsoft: la quasi-totalité des grands noms de l’internet ont fait le déplacement et vont défendre leur vision de la Toile et du modèle économique à mettre en place pour assurer son développement et sa pérennité.

Quatre séances plénières vont rythmer la journée: lors de la première session consacrée à « Internet et la croissance économique », la ministre de l’Economie française Christine Lagarde interviendra aux côtés des dirigeants d’eBay, de Vivendi, Rakuten (Japon), Google ou encore Alcatel Lucent.

Suivront des tables-rondes consacrées à « Internet et la société », « le futur d’Internet » et « la propriété intellectuelle ».

La commissaire européenne chargée des nouvelles technologies, Neelie Kroes, ouvrira les débats lors de la journée de mercredi, et l’intervention du fondateur de Facebook Mark Zuckerberg précèdera le débat de clôture. Dans la journée, deux séances plénières, sur l’innovation et la transformation digitale, seront suivies par des ateliers thématiques.

Ce e-G8 a été voulu par Nicolas Sarkozy, président en exercice du G8, en préparation du traditionnel sommet des chefs d’Etat et de gouvernement, où l’internet figure pour la première fois à l’ordre du jour.

A l’issue du forum, une délégation d’intervenants ira porter à Deauville un résumé des débats pour « faciliter la réflexion des chefs d’Etat », selon Maurice Lévy.

Les grands noms d’Internet

à Paris pour l’e-G8

mardi 24 mai 2011

Avant le sommet de jeudi et vendredi, à Deauville, la présidence française du G8 rassemble les stars de l’économie numérique. Leur secteur pèse déjà aussi lourd que l’agriculture dans certains pays industrialisés.

1 100 représentants des entreprises Internet. Les géants d’Internet s’offrent un forum bien réel aujourd’hui et demain à Paris. Eric Schmidt, le directeur exécutif du moteur de recherche Google, sera en chair et en os cet après-midi à la table ronde Internet et croissance. On attend également Mark Zuckerberg, le créateur du réseau social Facebook, Andrew Mason (Groupon), Jeff Bezos (Amazon)… Au total, 1 100 personnes réunies dans le jardin des Tuileries à Paris. La rencontre, à l’initiative de Nicolas Sarkozy, a été présentée comme un « e-G8 », avant le véritable G8 qui réunira les huit premières économies mondiales, jeudi et vendredi, à Deauville.

Dix-huit coprésidents de l’e-G8 (dont douze sponsors de la rencontre, organisée par Maurice Lévy, PDG de Publicis) iront à Deauville. Ils porteront un message aux chefs d’État qui doivent consacrer une heure à Internet, jeudi.

Le même poids que l’agriculture. Internet au menu de la grand messe économique, c’est assez légitime quand on sait que la toile a contribué pour 21 % à la croissance de treize pays industrialisés, selon l’étude Mc Kinsey réalisée pour l’occasion. En 2009, 3,4 % du Produit intérieur brut passait par Internet. Autant que le secteur de l’énergie ou celui de l’agriculture. La France (3,2 %) figure loin derrière la Suède (6,3 %). À noter que les trois quarts de cette activité sont réalisés par les industries traditionnelles, un quart seulement revenant aux sociétés exclusivement Internet. Une étude du cabinet Coe-Rexecode, dévoilée, lundi, par le quotidien Les Échos, souligne qu’en Europe, Internet est à l’origine d’un quart de la croissance alors qu’il en représente la moitié aux États-Unis. L’Europe n’étant pas assez innovante, 70 % des sociétés de services Internet sont aujourd’hui américaines.

Miser gros sur la fibre optique. Que retirera le G8 des recommandations des forces vives d’Internet ? Printemps arabe aidant, le rôle de la toile dans les libertés individuelles devrait être encouragé. Mc Kinsey conseille pour sa part de favoriser l’économie numérique par la commande publique, la formation et le soutien aux infrastructures. Dans ce domaine, le développement de la fibre optique sera particulièrement stratégique. Coe-Rexecode calcule que le déploiement de cette technologie permettant l’Internet à très haut débit coûterait deux milliards d’euros par an à la France pendant dix à quinze ans, mais pourrait en rapporter quatre (0,2 point de croissance).

24.05.2011 07:05

Les géants du web réunis

à Paris pour le premier e-G8

Ce e-G8 a été voulu par Nicolas Sarkozy, président en exercice du G8, en préparation du traditionnel sommet des chefs d’Etat et de gouvernement, où l’internet figure pour la première fois à l’ordre du jour.

  • Mark Zuckerberg, fondateur de Facebook
(c) SipaMark Zuckerberg, fondateur de Facebook

Paris réunit les géants de l’internet mondial mardi 23 et mercredi 24 mai pour la première édition d’un « e-G8 ». Tous les plus grands noms se retrouvent ainsi pour débattre des enjeux du numérique dans l’économie, la société et les médias ont pour objectif de nourrir le G8 de Deauville (27-28 mai) De Facebook à Google en passant par Amazon et e-Bay… Ils vont tous défendre, lors d’une série de tables-rondes et d’ateliers, leur vision de la Toile et du modèle économique à mettre en place pour assurer son développement et sa pérennité.
Ce e-G8 a été voulu par Nicolas Sarkozy, président en exercice du G8, en préparation du traditionnel sommet des chefs d’Etat et de gouvernement du cénacle, où l’internet figure pour la première fois à l’ordre du jour.
A l’issue du forum, au Jardin des Tuileries, une délégation d’intervenants ira porter à Deauville un résumé des débats pour « faciliter la réflexion des chefs d’Etat », a indiqué à l’AFP Maurice Lévy, P-DG de Publicis, chargé par l’Elysée d’organiser ce sommet.

L’impact d’internet sur la croissance

« L’internet est un phénomène majeur de notre époque qui n’a jamais été traité comme tel dans le cadre du G8 ou d’un autre grand sommet international. Le souhait des chefs d’Etat est d’entendre les personnalités de premier plan du monde de l’internet sur leur vision pour l’avenir », indique la présidence française.
Au programme des débats figurent les thématiques récurrentes pour les acteurs du secteur, comme l’impact d’internet sur la croissance, le problème du respect de la vie privée et de la propriété intellectuelle, ou encore le développement des réseaux face à l’explosion des débits.
Le ministre français de la Culture Frédéric Mitterrand souhaite pour sa part que les entreprises de l’internet puissent « contribuer bien davantage à financer la création », a-t-il expliqué.
Pour autant, le e-G8 peut difficilement déboucher sur des annonces concrètes au niveau mondial concernant des sujets sensibles et stratégiques, comme le stockage d’informations personnelles, ou le financement de nouvelles infrastructures.

Une vision purement économique

Certaines associations, comme l’altermondialiste Attac, vont même plus loin en dénonçant la vision purement économique du e-G8 et le fait que la société civile et les utilisateurs d’internet ne sont pas représentés.
« Ce Forum est un écran de fumée. Sous couvert d’un processus pseudo-consultatif, c’est la volonté affichée par les gouvernements de contrôler un peu plus internet qui se profile », déplore Jérémie Zimmermann, porte-parole de l’organisation citoyenne La Quadrature du Net.
Si internet peut embarrasser Etats et gouvernants, comme l’ont montré les révélations du site Wikileaks, c’est un tout autre visage de l’internet que l’Elysée veut mettre en avant.
« Le thème de la liberté sur internet aura une dimension fondamentale » lors du G8, affirme ainsi la présidence française. « Il est clair que l’internet sous toutes ses formes a joué un rôle probablement décisif, que ce soit dans la révolution tunisienne ou dans la révolution égyptienne », selon elle.
« Internet est un élément de liberté et d’émancipation politique et sociale absolument incontournable. Les pays du G8, qui sont des démocraties, doivent apporter un soutien sans réserve à cette dimension », insiste l’Elysée.
(Challenges.fr)

Jean-Bernard Lévy : «Vivendi vit un tournant majeur»

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Par Enguérand RenaultPaule Gonzales
21/04/2011 | Mise à jour : 14:58 Réagir 

Le président du directoire du groupe explique ses nouvelles orientations stratégiques.

http://www.lefigaro.fr/medias/2011/04/20/04002-20110420ARTFIG00679-jean-bernard-levy-vivendi-vit-un-tournant-majeur.php

ENTRETIEN Ce matin, Vivendi tient son assemblée générale au Carrousel du Louvre, à Paris. L’occasion pour son président, Jean-Bernard Lévy, de revenir sur les récentes opérations stratégiques menées par le groupe de télécoms et médias. Le rachat, début avril, de la totalité du capital de SFR marque la fin d’une époque. L’ancienne Générale des eaux avait été transformée en Vivendi Universal par Jean-Marie Messier. Ce groupe était alors un holding, souvent minoritaire, de participations hétéroclites : télécoms, télé, cinéma, Internet, musique… Après avoir traversé une grave crise d’endettement en 2002, Jean-René Fourtou puis Jean-Bernard Lévy ont radicalement restructuré le groupe.

LE FIGARO . – Le rachat à 100 % de SFR est-il un tournant dans l’histoire de Vivendi ?

Jean-Bernard LÉVY. – Depuis sa création en 1987, nous n’avions jamais eu seuls le contrôle de SFR. Jean-René Fourtou, à son arrivée, en a compris l’importance stratégique et il s’est battu dès 2002 pour que Vivendi achète la participation mise en vente par BT. Ce n’est que tout récemment que Vodafone, notre partenaire depuis l’origine, a accepté l’idée de vendre sa part. Fin 2009, nous lancions la cession de notre participation de 20 % dans NBC Universal, et il y a à peine trois mois que nous l’avons concrétisée. Le produit de cette vente nous a permis de négocier et d’assurer l’achat des 44 % de SFR détenus par Vodafone. C’est un tournant majeur pour Vivendi. Il marque l’achèvement d’une longue phase de restructuration et de simplification. En moins de dix ans, Vivendi a vécu une profonde transformation.

Quelle est votre nouvelle stratégie ?

D’abord, Vivendi a renforcé ses métiers pour en faire des leaders mondiaux ou nationaux. Ensuite, d’un conglomérat nous avons fait un groupe industriel, contrôlant tous ses actifs et sans participation minoritaire. Enfin, en achetant GVT au Brésil, nous sommes allés chercher de la croissance. Désormais, nous mettons l’accent sur la croissance organique par l’innovation interne, en développant de nouveaux produits et services.

Cette opération est-elle financièrement intéressante ?

C’est une très bonne opération pour nos actionnaires et je suis convaincu qu’ils l’apprécient. Avec 100 % de SFR, nous avons un meilleur accès à sa trésorerie, et surtout une forte augmentation du résultat de Vivendi : plus de 400 millions d’euros en 2011, plus de 600 millions d’euros en 2012 et 2013, 350 millions d’euros en 2014. Ce rachat nous rapportera donc 2 milliards d’euros de profits supplémentaires en quatre ans. En conséquence, nous prévoyons de faire progresser notre dividende en 2012. Cependant, le dividende augmentera moins vite que le profit, car notre taux de distribution, actuellement de 64 %, est parmi les plus élevés.

Allez-vous racheter les minoritaires de Canal + et d’Activision Blizzard ?

Pour notre filiale Activision Blizzard, numéro 1 mondial des jeux vidéo, la cotation aux États-Unis donne de la visibilité et montre la vraie valeur de la société. Elle permet aussi de mettre en place les meilleurs systèmes de rémunération des talents qui fondent le succès de ce type d’entreprise. S’agissant de Canal +, notre accord avec Lagardère repose sur un schéma assez simple : ou nous nous mettions d’accord sur le prix d’acquisition des 20 % qu’il détient dans Canal + France, ou il peut mettre cette participation sur le marché boursier. L’opération de gré à gré ayant échoué, Lagardère a lancé puis interrompu l’introduction en Bourse. Nous n’avons pas rouvert de négociations avec Lagardère.

Vivendi apparaît désormais comme un groupe de télécoms. Allez-vous conserver les contenus ?

Je récuse la pertinence de la classification entre télécoms et médias. Pour moi, elle relève de l’organisation des marchés au siècle dernier. Aujourd’hui, nous vivons dans une continuité dans la chaîne de valeur jusqu’au consommateur numérique : création de contenus, plates-formes de services et d’applications, infrastructures de réseaux. Vivendi a un atout unique, c’est qu’il est présent à toutes les étapes de cette chaîne. Récemment, la valeur s’est concentrée sur les plates-formes comme Google, Facebook, iTunes. Nous avons, nous aussi, nos propres plates-formes spécialisées qui répondent parfaitement aux attentes des consommateurs : ainsi de World of Warcraft dans les jeux vidéo, de Vevo dans la musique, de Canalsat dans la télévision. Nous continuons résolument à créer et développer des plates-formes, à enrichir nos prestations, pour ne pas être réduits au simple rôle de «tuyaux stupides» où certains voudraient nous cantonner.

Pensez-vous créer des plates-formes qui seront les Facebook ou Twitter de demain ?

D’expérience, ce n’est pas dans les grands groupes que se créent les réseaux sociaux comme Facebook, Twitter ou leurs successeurs. Notre présence dans les plates-formes répond à une logique de savoir-faire et de déplacement des frontières au-delà de nos cœurs de métier. Notre mission est de labourer davantage nos terrains de compétences, sur nos métiers et sur nos territoires.

Avez-vous l’intention de créer davantage de synergies entre télécoms et contenus ?

Le groupe n’a pas besoin de se justifier par des synergies artificielles. En revanche, nous développons des projets communs à nos activités, au coup par coup. Par exemple, Universal Music et GVT ont créé une offre de musique numérique au Brésil, SFR vend les offres Canal  + dans ses 820 boutiques, Maroc Telecom et Canal + travaillent ensemble sur des bouquets de télévision payante en Afrique. Je crois aux synergies quand elles peuvent créer des offres supplémentaires, et donc de la croissance supplémentaire.

Par Enguérand Renault
LE FIGARO

Pour obtenir 12 milliards d’euros, la Grèce vend ses bijoux de famille, dont la Banque Postale. Dexia en paye les frais.

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manifestation contre la privatisation de la ba...

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23/05/11 20:59

Athènes met en vente ses entreprises

http://marches.lefigaro.fr/news/societes.html?&ID_NEWS=191366218

Afin de réduire son déficit, le gouvernement grec s’apprête à vendre ses participations dans la banque postale, des ports et des sociétés de télécoms. L’Etat espère en retirer 50 milliards d’euros d’ici 2015.

Pour atteindre son objectif de 7,5% de déficit en 2011, la Grèce n’a pas le choix : l’heure est aux mesures d’austérité. L’agence de notation Fitch a mis en garde le pays en abaissant de trois crans vendredi dernier sa note de la dette à long terme. Et la ministre de l’Economie et des Finances, Christine Lagarde, a endossé l’habit de directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) pour lequel elle est désigné comme favorite, réclamant «des résultats» à la Grèce.

Conscient que les créanciers internationaux perdent patience, George Papaconstantinou, le ministre grec des Finances, a annoncé lundi soir, au terme de la réunion du gouvernement, la première vague de privatisations. Les participations étatiques au capital de l’opérateur de télécom OTE et de la Banque postale détenues à respectivement 16% et 34% par l’Etat, seront cédées d’ici à la fin de l’année. Les sociétés de gestion des ports d’Athènes et de Salonique et la compagnie des eaux de Salonique, dont il possède 75% et 74% du capital vont également être cédées.

Poursuivre le programme d’assainissement budgétaire

Au final, le gouvernement espère retirer 50 milliards d’euros de ces ventes . Ce qui lui permettrait d’économiser le versement de trois milliards d’intérêts par an sur la dette du pays. Le détail du nouveau programme de consolidation budgétaire sera rendu public une fois la mission de la Troika achevée et après une consultation avec tous les partis politiques grecs, a ajouté George Papaconstantinou.

La Grèce prévoit également de poursuivre «le programme d’assainissement budgétaire en prenant des mesures supplémentaires d’économies ou de nouvelles recettes portant sur 6,4 milliards d’euros». Parmi elles, l’abaissement du nombre de contractuels de la fonction publique, l’augmentation du temps de travail des fonctionnaires à 40 heures par semaine au lieu de 37,5 heures ou encore le durcissement des conditions d’obtention des allocations chômage. Au chapitre fiscal, la Grèce prévoit d’abaisser le plafond d’exemption sur l’impôt sur le revenu, d’augmenter les taxes sur les signes extérieurs de richesse (yachts, piscines et voitures de luxe), d’augmenter les taxes sur le gaz, les boissons non alcoolisées, ainsi que les immatriculations de voiture.

La Bourse d’Athènes perd 1,50%

Avec ces mesures, la Grèce espère obtenir le feu vert de l’Europe et du FMI pour le versement de la cinquième tranche d’aide (12 milliards d’euros) sur les 110 milliards accordés en mai 2010 par l’Union européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international. Secouée par ces nouvelles craintes sur la dette de la Grèce, la Bourse d’Athènes, dans le sillage des autres places financières européennes, a lâché à la clôture ce lundi 1,50% à 568,94 points.

23/5/11 – 19 h 45AFP – ECONOMIE
La Grèce accélère les privatisations avec les télécoms et la banque postale
Avec cet article

Le gouvernement grec peaufine un nouveau plan de redressement

DES MESURES D’AUSTÉRITÉ RENFORCÉES

Jugé insuffisant par l’Union européenne et le Fonds monétaire international, créanciers de la Grèce, le plan a été musclé avec des mesures additionnelles d’économie budgétaire portées à 6 milliards d’euros en 2011, et à 23 milliards sur la période 2012-2015. La presse grecque recensait notamment parmi les nouvelles mesures attendues des « limogeages dans le secteur public » et des « bombes fiscales » avec un alourdissement des impôts directs, équivalant à « une nouvelle baisse de salaires ».

Un an après le plan de soutien Europe-FMI associé à un premier plan d’austérité, la Grèce n’est pas parvenue à recouvrer sa crédibilité, les marchés exigeant d’elle des taux à long terme record de près de 17% qui rendent irréaliste toute tentative de se refinancer elle même sur les marchés.

Le pays sous tutelle en est du coup à discuter d’une rallonge de l’aide consentie en mai 2010, tandis que l’idée d’un restructuration de sa dette gagne du terrain en Europe, en dépit de l’opposition farouche de la BCE.

La-Croix.com avec AFP

http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/Economie/Le-gouvernement-grec-peaufine-un-nouveau-plan-de-redressement-_EG_-2011-05-23-617985

La Grèce sous pression de ses créanciers va lancer « immédiatement » une première phase de son plan de privatisations en vendant le groupe télécoms OTE et la Banque postale afin de réduire sa dette, et en renforçant les économies budgétaires, a annoncé le gouvernement lundi.

Les premières privatisations, discutées lundi durant un très long conseil des ministres, vont porter sur l’opérateur de télécoms OTE, dont Deutsche Telekom est l’actionnaire principal, la banque postale, les ports du Pirée et de Salonique, ainsi que la société des eaux de Salonique, deuxième ville du pays, a indiqué le ministère des Finances.

Avec ces mesures, qui s’accompagnent de nouvelles économies budgétaires et d’augmentations de taxes, la Grèce espère convaincre ses créanciers de ses vertus gestionnaires et obtenir le feu vert au versement de la cinquième tranche d’aide (12 milliards d’euros) sur les 110 milliards accordés en mai 2010 par l’Union européenne, la banque centrale européenne et le Fonds monétaire international au pays en difficulté.

Dans le détail, l’Etat grec va se défaire « immédiatement » de la participation de 16% (bien 16%) qu’il lui reste dans OTE, et de sa part de 34% dans la Banque postale, a précisé le ministère dans le document qu’il a présenté en conseil des ministres, puis diffusé à la presse.

Les ports du Pirée, près d’Athènes, et de Salonique dans le nord du pays, où l’Etat détient 75%, vont être intégralement cédés d’ici la fin de l’année, ajoute le document.

L’Etat se dit par ailleurs prêt à vendre d’ici fin 2011, jusqu’à 40% de la société des eaux de Salonique, où l’Etat détient 74%.

Selon les calculs du ministère, si les 50 milliards d’euros de revenus de privatisations prévus d’ici 2015, sont réalisés, les Grecs économiseront le versement de 3 milliards d’euros d’intérêt par an sur la dette du pays.

De 10 à 15 milliards d’euros viendront de la vente de sociétés et d’infrastructures, et entre 25 et 35 milliards de l’exploitation en concession de propriétés, terrains, balnéaires ou autres, appartenant à l’Etat, a-t-il ajouté.

Le gouvernement grec a « réaffirmé sa détermination à continuer le programme d’assainissement budgétaire » du pays en faisant passer les économies budgétaires prévues en 2011 à 6,4 milliards d’euros, contre 4,8 milliards initialement prévu.

Ceci devrait permettre de parvenir à un déficit public équivalent à 7,5% du PIB en 2011, ce qui est l’objectif fixé par les créanciers du pays en échange de leur soutien.

Parmi les mesures annoncées, probablement impopulaires, figurent certaines dispositions déjà connues comme l’abaissement du nombre de contractuels de la fonction publique, ou l’augmentation du temps de travail des fonctionnaires à 40 heures par semaine au lieu de 37,5 heures.

Mais de nouvelles mesures figurent dans le document, comme le durcissement des conditions d’obtention des allocations chômage, une réduction de certaines pensions de retraite complémentaires dans les caisses déficitaires, ainsi qu’une contribution financière exceptionnelle des pensionnés au dessous de l’âge de 60 ans.

Au chapitre fiscal, la Grèce prévoit d’abaisser le plafond d’exemption sur l’impôt sur le revenu, d’augmenter les taxes sur les signes extérieurs de richesse que sont les yachts, les piscines et les voitures de luxe, d’augmenter les taxes sur le gaz, les boissons non alcoolisées, ainsi que les immatriculations de voiture.

En matière de taxe directe, certains produits qui bénéficiaient jusqu’à présent d’une TVA réduite à 13% vont rejoindre la liste commune à 23%.

AFP