Pour l’instant, la #France semble épargnée. Mais jusqu’à quand ? Sans vouloir gâcher vos #fêtes, sachez qu’une autre #épidémie se propage, souterraine, perfide, insaisissable. Particularité de ce mal étrange : il ne touche que le monde littéraire. Les #symptômes ? Des #disparitions de #manuscrits. Ce n’est pas l’œuvre d’un virus (informatique), mais celle, très élaborée, de pirates du Net aux motifs paradoxalement illisibles.
Le « New York Times » revient en détail sur cette #ténébreuse affaire. Depuis trois ans, des #cyber-#arnaqueurs se font passer pour l’agent ou l’éditeur d’un #écrivain, à l’aide d’adresses mail truquées. « Bonjour, comment avance ton #travail ? Pourrais-tu me donner à lire les premiers chapitres de ton manuscrit ? » L’auteur, pensant avoir à faire à son interlocuteur habituel, envoie sans barguigner le fichier demandé. S’apercevant, trop tard, que le destinataire n’était ni son éditeur ni son agent, mais un (ou plusieurs) illustre(s) inconnu(s).
Des pays comme la #Suède, l’Italie, #Israël ou #Taïwan ont été visés. Parmi les cibles, figurent évidemment des auteurs de best-sellers comme Margaret Atwood, des romanciers réputés tel Ian McEwan ou encore l’acteur Ethan #Hawke. Mais le plus étonnant, c’est que de jeunes écrivains non publiés se trouvent eux aussi piégés. Quel intérêt ? On peut comprendre que des hordes de fans soient prêts à faire chauffer la carte bleue pour accéder à un texte inédit de Margaret #Atwood, mais pour le manuscrit d’un inconnu, c’est peu probable.
Apparemment, l’argent n’est pas la motivation des #hackers qui semblent connaître sur le bout des doigts les us et coutumes du monde de l’édition, jusqu’aux abréviations utilisées par les #professionnels du secteur. Aucune rançon n’est jamais exigée pour retourner le manuscrit. Pas de chantage, rien. Les textes dérobés ne sont même pas mis en ligne. Ils disparaissent, c’est tout. Mais alors pourquoi se donner tant de mal ? A quelles fins ? #Mystère.
Alors, oui, la France n’a pas encore été touchée. Mais les #pirates pourront-ils ignorer plus longtemps notre pays qui se targue d’être celui des Belles #Lettres ? Surtout à l’heure où des milliers de journaux de confinement inondent les boîtes #mails de tous les éditeurs de l’Hexagone. Espérons que non.
Prenez soin de vous et ouvrez le champs des possibles dans l’univers de la lecture, du savoir et de la connaissance.
#leFigaroLitteraire #LeMonde #Telerama #FranceCulture