Archives de Tag: 2006 Léonora Miano Contours du jour qui vient (Plon)

Coup de génie pour le groupe Flammarion & Gallimard qui fête ses 100 ans – toujours aussi vif pour illuminer la sagacité de la culture française…avec Jenni et Carrere pour 2011. Maï Salaün

Photographie de Emmanuel Carrère

Image via Wikipedia

Rentrée littéraire 2011 > Le Goncourt 2011 a du Jenni (et Carrère le Renaudot)

Le Goncourt 2011

à Alexis Jenni

et Emmanuel Carrère

pour le prix Renaudot

02-11-11 à 15:01 par Leménager Grégoire

Un an après avoir sacré

Michel Houellebecq,

l’Académie Goncourt vient de récompenser Alexis Jenni, pour un premier roman impressionnant, «l’Art français de la guerre», tandis que le jury Renaudot a décerné sa médaille d’argent au formidable «Limonov» d’Emmanuel Carrère. Applaudissements.

Hectopascal

02-11-2011 à 14:47:04

C’est quoi le Goncourt et sa position internationale? Un prix franco francais a peine connu sur l’echiquier international ..J’ai envie de rire.

Alexis Jenni couronné par le  Goncourt

Par Anne BRIGAUDEAU

Alexis Jenni, a été sacré du Goncourt 2011.

Alexis Jenni, a été sacré du Goncourt 2011.

Photo C. Hélie/Gallimard

Alors qu’elle célèbre son centenaire, Gallimard a empoché, une fois de plus, le prestigieux prix littéraire du Goncourt.

Deux des quatre finalistes encore en lice pour le plus connu (et le plus lucratif) des prix littéraires ont été publiés sous la fameuse couverture blanche :
Alexis Jenni pour son premier roman,« L’art français de la guerre », et Carole Martinez pour son second, « Du domaine des murmures ».

Alexis Jenni l’a emporté à 5 voix contre 3.

Un pourfendeur des guerres coloniales a été récompensé
Alexis Jenni a décroché le Goncourt. C’est un primo-romancier, un professeur de biologie lyonnais de 48 ans jusque là inconnu et un pourfendeur des guerres coloniales qui est triplement récompensé par le chèque symbolique de 10 euros de l’Académie Goncourt.

Que relate « L’art français de la guerre », roman de 600 pages qui alterne ironie (« en 1939, la France était prête à affronter dans d’excellentes conditions les batailles de 1915″) , tendresse et scènes d’horreur ? L’amitié entre un jeune homme, le narrateur, et son professeur de dessin, Victorien Salagnon. Cet ancien officier des guerres coloniales, qui a trouvé dans l’art sa planche de salut, raconte à son disciple les guerres sales qu’il a menées, d’Indochine en Algérie.

Alexis Jenni, qui avait essuyé« 15 ou 17 refus » d’éditeurs » pour une première oeuvre en 2005, a mis cinq ans à rédiger celle-ci. « Cinq ans tranquille. J’étais désespéré, je me disais, de toute façon, ça ratera. » Le voici désormais sur la première marche du podium, celle qui lui offre le prix Goncourt.
Le groupe Gallimard a remporté 4 des 5 derniers prix Goncourt

C’est un prix Goncourt de plus pour une maison d’édition qui en a obtenu quatre depuis l’an 2000 sous l’étiquette Gallimard (2000 : Jean-Jacques Schuhl pour « Ingrid Caven », 2001: Jean-Christophe Rufin pour « Rouge brésil »,  2006 : Jonathan Littell pour « Les bienveillantes », 2009 : Marie NDiaye pour « Trois femmes puissantes). Et six si l’on parle du groupe (aux quatre précédents, il faut rajouter  les Goncourt décernés en 2007 à Gilles Leroy pour Alabama Song, publié au Mercure de France, et en 2008 à Atiq Rahimi pour « Syngué Sabour Pierre de Patience » chez POL).

Quoi d’étonnant au demeurant ? Sur les dix membres du jury Goncourt, plusieurs sont ou ont été des auteurs Gallimard (Régis Debray, Françoise Chandernagor, passée depuis à Albin Michel, Jorge Semprun, Tahar Ben Jelloun…).

Si le trio Galligrasseuil a vécu (le dernier Goncourt Seuil remonte à …1988 avec Eric Orsenna pour « L’exposition coloniale »), la célébration du centenaire de la maison fondée par Gaston ne saurait faire oublier l’emprise de plus en plus marquée du seul groupe Gallimard sur le Goncourt. Depuis 2006, le groupe a remporté cinq fois la plus enviée des distinctions littéraires hexagonales.

Carrère remporte le prix Renaudot

Dans le même temps, Emmanuel Carrère a été couronné par le prix Renaudot pour son Limonov (P.O.L), portrait du sulfureux Edouard Limonov, idole underground sous Brejnev, clochard à New York, écrivain branché à Paris et fondateur d’un parti ultranationaliste en Russie. L’écrivain, qui faisait lui aussi figure de favori pour ce prix convoité, a été choisi par le jury au deuxième tour.

A 48 ans, Alexis Jenni décroche le prix Goncourt 2011 avec son magistral "Art français de la guerre" (Gallimard), tandis qu'Emmanuel Carrère décroche le Renaudot avec "Limonov" (POL) et que Gérard Guégan remporte le Renaudot essai avec "Fontenoy ne reviendra plus" (Stock) Photo: Bruno CoutierA 48 ans, Alexis Jenni décroche le prix Goncourt 2011 avec son magistral « Art français de la guerre » (Gallimard), tandis qu’Emmanuel Carrère décroche le Renaudot avec « Limonov » (POL) et que Gérard Guégan remporte le Renaudot essai avec « Fontenoy ne reviendra plus » (Stock) Photo: Bruno Coutier

«A force de courir ici et là sur la plage, je ne sais plus bien où est ma serviette», confiait récemment Alexis Jenni à son blog dessiné. Il est à craindre pour ce sympathique prof de sciences naturelles lyonnais âgé de 48 ans que la situation ne s’arrange guère dans les semaines qui viennent: par cinq voix contre trois au «Domaine des murmures» de Carole Martinez, le prix Goncourt 2011 vient de récompenser son magnifique «Art français de la guerre» (Gallimard), un premier roman où, comme l’indique son titre, il est question de guerre, de France et d’art – mais pas seulement.

Emmanuel Carrère Même privé de Goncourt, Emmanuel Carrère n’a pas tout à fait perdu son automne : son formidable «Limonov»(P.O.L) a décroché le prix Renaudot. © Lionel Urman/Sipa

Sans doute le fait d’être publié chez Gallimard, l’année où la maison fête officiellement son centième anniversaire, n’était-il pas le pire des handicaps. Pas plus que celui d’avoir déjà vendu 56.000 exemplaires de son livre (on sait qu’un beau bandeau rouge ne cherche pas seulement à faire vendre un roman; il est aussi là pour se montrer au plus grand nombre, et justifier son existence).Ce n’est pas exactement une surprise. D’abord parce qu’on vous a dit ici même, dès la mi-août, que ce coup de Jenni était un coup de maître. Ensuite parce que partout, notamment depuis l’éviction du formidable «Limonov» d’Emmanuel Carrère (P.O.L), il se murmurait, se racontait, s’imprimait que «l’Art français de la guerre» ferait un parfait lauréat : et il fallait bien en effet que ce roman sorte de l’ordinaire pour se trouver ainsi dans les dernières sélections du Goncourt et du Renaudot, mais encore du Femina et du Médicis. Ce genre de plébiscite n’est pas si fréquent.

Mais difficile ici de s’en plaindre. Au contraire. L’année où l’on a envoyé l’armée française en Côte d’Ivoire et en Libye, où l’on a débattu de la nécessité de faire défiler des soldats le jour du 14 juillet, et où l’on sort de débats poisseux sur la question de l’identité nationale, «l’Art français de la guerre» est tout, sauf un roman historique gratuit, académique et naïvement tourné vers le passé. Ceux qui en doutent peuvent commencer par jeter un oeil au grand entretien que nous avait accordé Jenni, face à Marien Defalvard, en septembre dernier.

G.L.

PS. Du côté du jury Renaudot, on ne s’est pas vraiment trompé non plus: Emmanuel Carrère décroche le prix pour son «Limonov» (P.O.L) dont les meilleurs extraits sont à découvrir ici, tandis que Gérard Guégan se trouve justement récompensé dans la catégorie essai pour son beau «Fontenoy ne reviendra plus» (Stock). 

Rentrée littéraire 2011 > Limonov par Carrère

Limonov par Carrère

04-09-11 à 13:03 par Le Nouvel Observateur

C’est un des événements de la rentrée : Emmanuel Carrère signe un époustouflant portrait de l’écrivain mercenaire Edouard Limonov, fanatique national-bolchevik et bête noire de la nouvelle Russie. En voici les meilleurs extraits

EDOUARD LIMONOV, né en 1943, est l'auteur de nombreux livres dont certains sont réédités : « Journal d'un raté » (Albin Michel, 19 euros) et « Discours d'une grande gueule coiffée d'une casquette de prolo » (Le Dilettante, 17 euros), un volume qui comporte deux autres titres de Limonov : « Salade niçoise » et « Ecrivain international ». Il a l'intention de se présenter à l'élection présidentielle de 2012. © Krivobok Ruslan/AFPEDOUARD LIMONOV, né en 1943, est l’auteur de nombreux livres dont certains sont réédités : « Journal d’un raté » (Albin Michel, 19 euros) et « Discours d’une grande gueule coiffée d’une casquette de prolo » (Le Dilettante, 17 euros), un volume qui comporte deux autres titres de Limonov : « Salade niçoise » et « Ecrivain international ». Il a l’intention de se présenter à l’élection présidentielle de 2012. © Krivobok Ruslan/AFP

En 1983, Emmanuel Carrère, alors journaliste à «Télérama», invite l’auteur de «Journal d’un raté» dans l’émission qu’il anime sur une radio libre. Moulé dans un tee-shirt noir, Edouard Limonov a les biceps et la coupe en brosse d’un para. Un para qui, de retour des Etats-Unis où il a couché alternativement avec des femmes et des hommes, fréquente le Palace dans une vareuse d’officier de l’Armée rouge, et va bientôt devenir la vedette de «l’Idiot international», le journal de Jean-Edern Hallier.

Une vingtaine d’années après cette première rencontre, Emmanuel Carrère retrouve à Moscou, lors d’une manifestation anti-Poutine, Edouard Limonov, qui ne l’a pas oublié. Entre-temps, le premier est devenu l’écrivain de «l’Adversaire» et d’«Un roman russe» et le second, le chef rouge-brun du Parti national-bolchevik, qui parade volontiers avec Le Pen. L’un connaît un grand succès littéraire et suscite l’admiration. L’autre a connu la prison et suscite une réprobation sourde. A Carrère, une bibliographie exemplaire. A Limonov, une longue liste de crimes et délits (dont le mitraillage de Sarajevo avec les Serbes de Bosnie, le trafic d’armes et la tentative de coup d’Etat au Kazakhstan.)

Emmanuel Carrère EMMANUEL CARRERE, né en 1956, est l’auteur de «la Classe de neige» (adapté au cinéma par Claude Miller), «l’Adversaire» (adapté au cinéma par Nicole Garcia), et«D’autres vies que la mienne», adapté au cinéma par Philippe Lioret sous le titre «Toutes nos envies» (en salles le 9 novembre).

© Lionel Urman/Sipa

Qu’est-ce qui a donc poussé Emmanuel Carrère à consacrer un livre de près de 500 pages à un tel allumé, un tel illuminé?La passion croissante du fils d’Hélène Carrère d’Encausse pour ses origines russes, sans doute, et pour l’histoire folle d’un «Empire éclaté». Mais plus encore la conviction qu’il tenait, avec Limonov, un vrai personnage de roman dostoïevskien.

Enquêtant de Moscou à New York en passant par Paris, il fait le portrait tantôt fascinant, tantôt repoussant, mais jamais indifférent, d’Edouard Savenko, alias Limonov (le mariage de limon, citron, etlimonka, grenade). «Voyou», «barbare», «chef de gang», «supercaïd», un peu «Jack London», un peu «Barry Lyndon», Carrère multiplie, comme en vain, les qualificatifs pour tenter de définir celui qui fut successivement bandit raté en Ukraine, plusieurs fois suicidé, débauché et sodomisé à New York, ultrabranché à Paris, armé contre les «traîtres» Gorbatchev et Eltsine, tête brûlée dans les Balkans, incarcéré à Lefortovo, surnommé «Ben Laden», et qui n’a pas plié.

En littérature comme en art, le portrait n’est jamais qu’un autoportrait fantasmé et différé. C’est aussi la manière dont l’auteur de «D’autres vies que la mienne» se projette dans ce néopunk nationaliste vomissant la bien-pensance occidentale qui fait le prix de ce livre audacieux et passionnant.

Carrère ne stigmatise ici son enfance bourgeoise gouvernée par une mère impériale, son adolescence de dandy droitier, sa jeunesse conformiste à Sciences-Po, son hermétisme à la poésie, sa vie si bien rangée et si peu aventureuse que pour mieux exalter la folie et le fanatisme de celui dont il prétend ignorer s’il est un héros ou un salaud, mais dont il jalouse, en secret, l’orageux destin de pirate moderne.

Jérôme Garcin

Limonov
par Emmanuel Carrère
POL, 492 p., 20 euros (en librairie le 8 septembre). 

Prix Goncourt des Lycéens

Le Prix Goncourt des Lycéens a été créé en 1988 par la Fnac en collaboration avec le rectorat de Rennes et avec l’attention bienveillante de l’Académie Goncourt. Il a acquis d’année en année le prestige d’un véritable prix littéraire jusqu’à devenir un rendez-vous incontournable de la rentrée littéraire.

Le jury se compose de lycéens âgés de 15 à 18 ans qui lisent sous la supervision de leur professeur de lettres, une douzaine de romans en deux mois issus de la sélection officielle de l’Académie Goncourt.

Coup de génie pour le groupe Flammarion & Gallimard qui faite ses 100 ans – toujours aussi vif pour illuminer la sagacité de la culture française…avec Jenni et Carrere pour 2011. Maï Salaün

 Prix Goncourt 2011

La première sélection pour le Prix Goncourt 2011 a été annoncée mardi 6 septembre, en vue du prix qui sera remis le 2 novembre. Les jurés du Goncourt se réuniront de nouveau le 4 et le 25 octobre pour annoncer leur deuxième puis dernière sélection.> Réagissez sur le blogpour qui voteriez-vous ?

Sur le blog :

Le Point.fr – Publié le 26/10/2011 à 19:34 – Modifié le 27/10/2011 à 20:39

« L’art français de la guerre » semble en mesure de coiffer au poteau les autres romans en lice pour les prix d’automne.

Alexis Jenni, portrait de l'auteur en favoriLe roman d’Alexis Jenni, « L’Art français de la guerre », fait partie des dernières sélections du Goncourt, du Renaudot et du Femina. © Alexandre Marchi / MaxpppClick here to find out more!

Trois mois bientôt qu’il engrange, à coup de fins jeux de mots, les critiques superlatives. Son nom s’y prête, il est vrai. « Le coup de Jenni », « La France a son Jenni » et autre « Portrait d’un Jenni tranquille » : dès la parution de L’art français de la guerre, début août, le Jenni en question (Alexis de son prénom) s’est classé parmi les grands favoris des récompenses d’automne, dont le bal s’ouvre jeudi avec le Grand Prix de l’Académie française. En lice simultanément pour le Goncourt, le Renaudot et le Femina, il faisait partie des premières sélections Médicis et Interallié. Pour un premier roman long de 640 pages et dont le titre sonne comme celui d’un traité du XVIIe siècle, même soutenu par Gallimard, ce début de palmarès intime le respect.

Exit donc les autres bien-aimés de l’automne 2011 – ou presque. Il se trouve que le jury du Goncourt a progressivement éliminé les autres grands favoris : Éric Reinhardt et son Système Victoria, leLimonov d’Emmanuel Carrère, Rien ne s’oppose à la nuit de Delphine de Vigan ou Tout, tout de suite de Morgan Sportès – qui figurent certes encore dans les autres sélections. Aux côtés d’Alexis Jenni dans le dernier carré Goncourt : Sorj Chalandon pour Retour à Killybegs, Carole Martinez (Du domaine des murmures) et Lyonel Trouillot (La belle amour humaine). Frédéric Beigbeder présentait dès le mois d’août ses condoléances aux autres romanciers : « Désolé pour les 600 auteurs éclipsés : L’art français de la guerreécrase cette rentrée. »

Enfant prodige

Ce roman est celui de ce qu’Alexis Jenni appelle la « guerre de vingt ans », qui va de 1940 à l’indépendance de l’Algérie en passant par le bourbier indochinois. Il s’agit, aussi, du premier roman d’un enseignant de SVT âgé de 48 ans, qui confiait il y a quelques jours à la presse s’être toujours considéré comme un « écrivain du dimanche ». Un personnage aux antipodes de la star cuvée 2010 : Michel Houellebecq, l’éternel enfant terrible, recevant au café Drouant l’adoubement des Goncourt en présence d’une meute médiatique survoltée. Alexis Jenni, lui, avoue volontiers qu’il n’est guère habitué aux questions des journalistes, et qu’il lui coûte de composer avec « cet afflux de regards » nouveau.

Il était dit qu’il devrait s’y habituer : dès le printemps, le roman était annoncé comme devant faire date et les voix n’ont pas manqué pour assurer qu’il s’agissait bien d’un texte de haut vol. Le Magazine littéraire parlait ainsi d’un « chef-d’oeuvre de mesure, que rehaussent l’art et le désir salvateurs ». Étienne de Montety, dans le Figaro, d’une « fresque somptueuse et symphonique ». Sur son blog, « La République des livres », Pierre Assouline se disait « épris » du roman, et ajoutait : « De tout ce que l’on a pu lire jusqu’à présent de la rentrée, c’est ce qui apparaît de plus ample et de plus ambitieux dans le registre de la fresque. On ressort soufflé, mais jamais saoulé, par un tel souffle romanesque. » Dans Le Monde Patrick Rambaud, l’un des jurés du Goncourt, décrivait le livre comme « un roman naturaliste par sa méthode, musclé par son style, enlevé comme un chant, inspiré comme une méditation qui court sans jamais peser, atroce comme un procès-verbal ».

Académismes

À un tel concert de louanges il fallait, évidemment, quelques voix discordantes. Dans L’Express, Jérôme Dupuis faisait de l’oeuvre une critique nuancée : « On pourrait dire que L’art français de la guerreressuscite le roman à thèse. Compliment à double tranchant, bien sûr – il y a d’ailleurs pas mal de longueurs. » Sur le site de critique Evene, Bernard Quiriny écrivait pour sa part : « Du roman-somme,L’art français de la guerre possède les qualités, impressionnantes (l’ampleur, le souffle, l’intérêt), et les défauts, non moins visibles (la longueur au risque de l’enlisement, la grandiloquence au risque du ridicule : la France est une façon de mourir le dimanche après-midi« …

Trop résolument classique, trop emphatique, c’est aussi le jugement de Nelly Kapriélian qui, dans LesInrocks, donnait au roman une manière de coup de grâce ou, au moins, de coup de gourdin : « Un pavé + la guerre + du sérieux : attention, vous tenez un chef-d’oeuvre ! On le sait depuis au moins Les bienveillantes de Jonathan Littell. Alexis Jenni a retenu la leçon, qui livre ici un premier roman, L’art français de la guerre, marketé dans le même genre en plus grandiloquent. Car l’auteur semble s’acharner à tomber dans tous les académismes. (…) Une fresque pompière. »

De ces avis contraires lequel retiendront les jurys ? Il semble, en attendant, que les lecteurs se soient rangés dans le camp des admirateurs. Gallimard avait parié gros sur ce premier roman en le tirant à 60 000 exemplaires. 56 000 sont déjà vendus.

Titre : Prix Goncourt 2010 Prix Goncourt 2010

La carte et le territoire Pas de surprise, le prix Goncourt a été attribué lundi 8 novembre 2010, au premier tour par sept voix contre deux, à Michel Houellebecq, pour son cinquième roman « La carte et le territoire ». Le prix Goncourt lui a été décerné au premier tour, par sept voix contre deux à Virginie Despentes pour Apocalypse bébé (qui a reçu quelques minutes plus tard le Prix Renaudot)

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Ewa Wieleżyńska (b. 1974), Polish translator a...

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Prix Goncourt 2009

Marie NDiaye : Marie NDiaye Le prix Goncourt 2009 a été attribué lundi 2 novembre 2009 à Marie NDiaye pour Trois femmes puissantes (Gallimard). Marie NDiaye a obtenu le prix au 1er tour avec 5 voix contre 2 à Jean-Philippe Toussaint pour La vérité sur Marie et une voix à Delphine de Vigan pour Les heures souterraines. Marie NDiaye est la première femme a obtenir le Goncourt depuis 1998.


Prix Goncourt 2008

Syngué Sabour : La pierre de patience Le prix Goncourt 2008 a été attribué lundi 10 novembre 2008 à l’auteur franco-afghan Atiq Rahimi pour son livre Syngué Sabour, Pierre de Patience publié par P.O.L. Atiq Rahimi a obtenu le prix Goncourt au second tour, par 7 voix contre 3 pour Michel Le Bris et son livre « La beauté du monde ».

Prix Goncourt 2007

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Le prix Goncourt 2007 a été attribué lundi 5 novembre 2007 à Gilles Leroy pour Alabama Song (Mercure de France) par le jury de l’Académie Goncourt au restaurant Drouant à Paris. Le Goncourt lui a été attribué au 14e tour par 4 voix contre 2 voix à Olivier Adam qui était en lice avec A l’abri de rien.>  Réagissez sur le blog ! 

Prix Goncourt 2006

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Le Prix Goncourt 2006 a été attribué à Jonathan Littell pour Les Bienveillantes (éditions Gallimard), le lundi 6 novembre 2006 par le jury au restaurant Drouant à Paris. Le prix a été attribué au premier tour par 7 voix contre 3. Il a obtenu ce prix après avoir obtenu leGrand Prix du Roman de l’Académie Française le 26 octobre 2006.

Titre : Prix Goncourt Prix Goncourt 2005

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Le Prix Goncourt 2005 a été attribué à François Weyergans pour Trois jours chez ma mère (Grasset), le jeudi 3 novembre 2005 par le jury au restaurant Drouant à Paris. François Weyergans l’a emporté au second tour par 6 voix contre 4 à Michel Houellebecq. Le jury du prix Goncourt a voulu ainsi exprimer son « indépendance », a déclaré Didier Decoin, secrétaire général de l’Académie Goncourt et membre du jury, faisant allusion à l’ampleur de la campagne médiatique autour du livre de Houellebecq qui a longtemps fait figure de favori (Voir forum : Houellebecq prix Goncourt ?).
François Weyergans est né en Belgique en 1941 d’une mère française et d’un père belge, il réside depuis de nombreuses années à Paris.
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Titre : Prix Goncourt Prix Goncourt 2004

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Le prix Goncourt 2004 a été attribué le lundi 8 novembre 2004 par le jury de l’Académie Goncourtà Laurent Gaudé pour « Le soleil des Scorta » (Actes Sud). Au 4ème tour de scrutin, Laurent Gaudé a obtenu 4 voix, contre 3 à Alain Jaubert (« Val Paradis » – L’infini / Gallimard), et 2 à Marc Lambron (« Les menteurs » – Grasset).
C’est la première fois qu’Actes Sud remporte le Goncourt.> Réagissez sur le Forum
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Titre : Prix Goncourt Prix Goncourt 2003 – Jacques-Pierre Amette

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Pour le Prix du centenaire le jury Goncourt a créé la surprise. Alors qu’il devait être décerné le 3 novembre, le Prix Goncourt 2003 a été attribué le 21 octobre à Jacques-Pierre Amette pour «La maîtresse de Brecht» (éditions Albin-Michel). « Nous avons voulu être les premiers à choisir, étant donné l’intérêt que témoignent quantité de grandes entreprises françaises à ce prix. Nous avons souhaité ne pas être les derniers, ce qui aurait été le cas si nous ne l’avions pas avancé. Nous voulions être très libres de choisir parmi les très nombreux livres de la rentrée », a déclaré la présidente du jury Goncourt, Edmonde Charles-Roux. Jacques-Pierre Amette, a d’abord cru à une blague jusqu’à ce que son éditeur l’appelle.

 Prix Femina 2010

La vie est brève et le désir sans fin - PRIX FEMINA 2010 Le  prix Femina 2010 a été attribué, mardi 2 novembre, à Patrick Lapeyre La vie est brève et le désir sans fin (P.O.L) a obtenu 7 voix, dont celle de la présidente, au 6e tour de scrutin, contre 6 à à Claude Arnaud Qu’as-tu fait de tes frères ? (Grasset).Sofi Oksanen reçoit le Prix Femina étranger pour Purge (Stock) et Jean-Didier Vincent est récompensé du prix Femina essai pour Elisée Reclus : Géographe, anarchiste, écologiste (Robert Laffont).